LES CESARS

LES CESARS

Les Césars : tous les ans, comme un anniversaire qui tournerait à la commémoration, me voilà plantée devant mon magnifique écran, en tenue de gala (jogging à paillettes, pince à strass dans les cheveux et bien sur chaussée de mes pantoufles  de verre, en l’occurrence de velours noir). Pour la circonstance, je retarde l’heure du démaquillage, je suis de sortie que diable  et face à Sean Penn !

Cette année Canal et l’Académie des Césars ont fait dans le lourd : pas moins que Dany Boon comme Président (jamais Césarisé : l’académie ne récompense pas la quantité mais la qualité enfin parfois….et sur ce point notre comique peine à remplir la mission). Bref, on assure la tenue du show et Dany remplit le contrat.

Que dire d’Edouard Baer en maître de cérémonie ? Je l’aime, je l’adore (attention France Gall !), toujours séduisant, toujours naturel, toujours surprenant avec un zeste d’impertinence, le tout emballé dans tant de grâce et de naïveté, qu’il pourrait me dire combien ma tenue de gala est grotesque et je continuerai à lui sourire béatement. Je vous le dis et vous le redis, je l’aime, je l’adore ( c’est gagné, F.G me fait un procès).

Les Césars et les récompenses :

Venons en à l’objet de ce post. Je le sais, c’est ainsi tous les ans, mes favoris ne vont rien gagner. Et pour cause, comme d’habitude, je n’ai pas vu les films récompensés, d’ailleurs qui les a vus ? Cf paragraphe ci-dessus, si vous avez la quantité même avec la qualité, vous ne gagnerez pas….. Y a un peu de mauvaise de foi dans cette affirmation mais surtout beaucoup de vérité. Mettons nous à la place des votants quelques secondes : je suis acteur, metteur en scène, technicien et je dois voter. Je ne vais tout de même pas le faire  pour un confrère qui serait meilleur que moi et qui de plus a du succès. C’est mesquin me dites vous, mais nous sommes tous mesquins et encore plus dans ces métiers ou l’égo tient lieu d’église (j’ai droit de dire cela ?). Et puis, c’est tellement jouissif de rendre hommage à celui ou à celle qui ne vous fera jamais ombrage, et ce au nom du talent et de la qualité, sic.

Timbuktu rafle la mise : 6 césars. Le contrat est rempli. Il ne fera de mal à personne. Le message du film est en phase avec l’actualité, bref tous les feux sont au vert, l’académie peut le récompenser. J’irai peut être le voir finalement……

Et moi, et moi, et moi ? Que sont devenus mes favoris ? Je voulais Sandrine Kiberlain pour le César de la meilleure actrice (cf post précédent), Louane Eméra pour le meilleur espoir, Jeanne Herry (Elle l’adore) pour le meilleur film. Perdu deux fois, mais les films ont marché en salles, alors…….

Les Césars, c’est aussi un défilé de mode.

Avec les deux Saint Laurent en compétition cette année, il fallait assurer. Que s’est il passé ? Ont elles voulu faire trop bien, se sont elles égarées, ont elles confondu la cérémonie des Césars avec le Salon de l’Agriculture (il faudra changer les dates), quelle déception ! Et je ne vous parle pas de la montée des marches pour recevoir leur prix. Maladroites dans leurs robes d’un soir, souvent peu seyantes malgré les fendus, les dos dénudés, et les sempiternelles décolletés à vous arracher des oh et des ah, elles  semblaient plus arpenter le plancher des vaches que le tapis rouge.

Et Marion Cotillard ! une pâquerette avec les couleurs de Maya l’abeille. Pendant son compliment à Sean Penn, j’ai redouté un envol. Lui, l’a espéré car il est vrai qu’il était long ce discours, tellement long. Enfin, elle l’aime, elle l’adore, elle nous l’a dit (désolée F.G, c’est pas moi, c’est Marion).

Une mention particulière pour Juliette Binoche, sans fendu, sans dos dénudé, sans décolleté plongeant, sans mèche qui cache le visage mais si classe à la Audrey Hepburn avec un rien de canaille dans le regard et le sourire. Quelle promesse !

Un petit mot pour Charlize Théron : classe et froide comme un iceberg. Aucun muscle du visage ne bouge, quelques légers sourires mais pas trop. C’est fou, elle arrive sans botox à faire comme……

En un mot, une soirée des Césars comme les autres années. Vivement l’an prochain !

Crédit Photo : AFP

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