MOMO avec Muriel ROBIN

MOMO
MOMO

MOMO , pièce de Boulevard à l’affiche au Théatre de Paris présente un casting de rêve avec  Muriel ROBIN et François BERLEAND. Sur Paris, au moment des fêtes de fin d’année et fan de la première heure de Muriel Robin, je n’hésite pas une seconde au plaisir d’assister à ce spectacle et je piaffe d’impatience en attendant le jour et l’heure de la représentation.

Me voici, assise dans le carré d’or (quand on aime on ne compte pas), me réjouissant à l’avance du plaisir à venir. Je dois vous dire que les critiques excellentes et unanimes confortaient encore la certitude d’avoir fait un bon choix, un très bon choix.

Le rideau se lève, le décor est celui d’un supermarché. Au milieu des allées François Berléand pousse un caddie. Comme si j’y étais, le samedi matin chez Leclerc (oui, je fais mes courses chez Leclerc, ne suis je pas Bretonne ?).

momo - courses dans le supermarché

Laurence et André dans le supermarché

MOMO : Le pitch

Un couple d’une soixantaine d’année sans enfant, classe moyenne supérieure, lui pharmacien, elle DRH, remplissent leur caddie. Surgit d’une allée « un ahuri de première classe » type François Pignon qui pose dans le chariot une boite de chocapics, en hurlant des mots incompréhensibles tels momo momo momo, au grand étonnement d’Andre joué par François Berléand qui s’empresse de remettre la boite dans le rayon. Sa femme Laurence, Muriel Robin, s’étonne à son tour de voir son mari une boite de chocapics dans la main et lui en fait part. Un dialogue basé sur le quiproquo s’enchaine.

Nous retrouvons le couple dans leur appartement sans leurs courses ; on leur a subtilisé leur chariot avant le passage aux caisses. Mais ils découvrent rapidement leurs courses dans la cuisine et l’ahuri dans la chambre d’ami.

MOMO

Laurence et Patrick

Qui est il, que fait il là, comment est il entré, que veut il, le connais tu ? Bref, surprise, colère, peur se succèdent.

Patrick vient présenter sa fiancé à ses parents !!!!!

MOMO : L’Avis d’Annie **

L’ahuri s’appelle Patrick (Sébastien Thiéry), il est muet mais il parle beaucoup, beaucoup, avec une forte, très forte propension à hurler. La pièce dure 1 H 30 et il vocifère pendant 1 H 30. Il est vrai que dans la vraie vie les muets sont particulièrement bruyants avec ce son guttural qui ferait passer la langue de Goethe pour une berceuse.

Si vous ajoutez à cela, que Laurence en mal d’enfant se met au diapason poussant l’empathie jusqu’à adopter la langue des muets prémisse à une future adoption du garçon, vous comprendrez que toute mes espoirs ce soir là soient allés envers André souhaitant que d’une façon ou d’une autre il mette fin à mon calvaire en trucidant l’un ou l’autre ou encore mieux les deux.

Il n’en fut rien. Je ne fus sauvée ni par François ni par le Jedi (et pourtant il est dans le coin en ce moment, du moins quelqu’un me l’a dit…..). Au contraire, au second ou troisième acte, entre en scène une aveugle jouée par Ninie Lavallée, dans la catégorie poids lourds, guidée par un chien au doux nom de « ferme ta gueule » fiancée de Patrick, dont le coffre n’a rien à envier à Patrick et Laurence.

Patrick et sa fiancée

Patrick et sa fiancée

Que dire du scénario et des dialogues : quelques répartie amusantes, ponctuées par de nombreuses mimiques devant souligner le comique de mots ….., mais un peu léger pour crédibiliser un propos plutôt improbable pendant 90 minutes quand largement 15 minutes eurent largement suffi pour satisfaire notre intellect et protéger notre ouïe.

Les comédiens : Muriel Robin, plutôt en beauté (petite robe noire moulante, belles jambes, brushing platine un rien en pétard), s’époumone, limitant très souvent ses réparties à Connnnnasssse, Saaaalopppppe (déclamées avec beaucoup de conviction au point que je me sois demandée si Robin ne se transformait pas en Bigard….. Cette pièce me réservait décidément de mauvaises surprises).

Quand à André, gros nounours un peu avachi, dans un remake de « Que suis je venu faire dans cette galère » aurait eu toute ma sympathie s’il avait fait quelques efforts pour mettre fin à mon martyr, ce qui ne fut malheureusement pas le cas.

Pour ce qu’il en est de Patrick et de sa fiancée, si le but était de se rendre détestables, pari gagné.

Mon interrogation : comment la presse a t-elle pu louer les qualités de cette pièce ? Les critiques seraient ils sourds, aveugles eux aussi ? Auraient ils réaliser leur papier avant d’avoir assister à une représentation ou serait ce là l’oeuvre d’un parisianisme complaisant ? Sans doute, car je ne puis croire que l’on puisse supporter de telles vociférations sans crier à l‘escroquerie. L’arnaque eut été un bien meilleur titre.

Si vous aimez Muriel Robin ou François Berléand et si vous avez déjà pris vos billets, venez avec des boules quies et échanger vos places carré d’or avec celles du poulailler. Pour tous les autres, bien plus chanceux, passez votre tour…….

Théatre de Paris

Crédit photos : C.Nieszawer

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